L'organisation des Jeux Olympiques


Élis est la cité sur le territoire duquel se trouve la ville d'Olympie ; elle a donc la charge d'organiser les jeux et joue le rôle du village olympique moderne. Polybe en fait une « nation sacrée », bénéficiant d'une immunité permanente, mais on a soupçonné qu'il se contentait là de rapporter une tradition sans fondement.
Dix mois avant le début des festivités, les instances qui supervisent les Jeux sont mises en place. Les magistrats les plus importants sont les hellanodices, au nombre de 10 à partir de 348 A.V J-C
. Vêtus de pourpre, ils sont chargés de surveiller les épreuves et se répartissent en trois collèges, l'un chargé des épreuves hippiques, l'autre des différentes courses à pied et le dernier des autres épreuves. Leurs décisions peuvent être contestées devant le sénat olympique constitué de 50 membres. Les hellanodices sont formés à leur tâche par des « gardiens des lois » probablement d'anciens vainqueurs olympiques. Ils sont tenus par serment de refuser les pots-de-vin.
Parallèlement, la trêve olympique d'un mois est proclamée par des hérauts qui parcourent toute la Grèce, dans le but d'assurer la sécurité des athlètes et des visiteurs qui se rendent à Olympie. Les contrevenants sont sévèrement punis. Durant la guerre du Péloponnèse, Sparte est condamnée à une très lourde amende de 2000 mines pour avoir violé la trêve en attaquant un fort et en envoyant des hoplites à Lépréon, un village d'Élide. Comme les Spartiates refusent de payer, les Éléens les excluent des Jeux. En 384 av. J.-C, un dénommé Phrynon est attaqué par les troupes de Philippe II de Macédoine alors qu'il se rend aux Jeux. Alerté, Philippe lui rend tout ce que ses soldats lui ont dérobé ainsi qu'une compensation, et lui demande d'excuser ses troupes qui, selon lui, ignoraient qu'il s'agissait du mois sacré.


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